Données générales
L’éthanol est un liquide incolore et volatil se mélangeant à la plupart des solvants usuels. Il est également un carburant de substitution d’origine végétale, notamment le « bioéthanol », utilisé seul ou avec de l’essence ainsi qu’un désinfectant et un composant des boissons alcoolisées.
L’éthanol constitue une matière première pour la production de nombreux composés : acide acétique, acrylate et acétate d’éthyle, éthers de glycol, éthylène, éthers-oxydes, etc.
Les secteurs les plus touchés par l’éthanol
Ce solvant est utilisé dans l’industrie :
- des peintures, des vernis et des encres ;
- pharmaceutique, des parfums et cosmétiques ;
- des matières plastiques ;
- des explosifs ;
- extraction végétale.
Quels sont les risques ?
Douleur oculaire, risque neuropsychique, trouble de la mémoire, œdème cutané, risque cancérogène, risque pour la reproduction incendie.
Risques aigus (exposition brève)
- L’inhalation de vapeurs d’éthanol peut entrainer des céphalées, un léger engourdissement, une sensation de chaud et froid, une irritation nasale ;
- Le contact oculaire du produit pur peut entrainer une forte douleur oculaire, des larmoiements, des lésions de la cornée.
- L’ingestion du produit peut entrainer des effets neuropsychiques (excitation intellectuelle et psychique) liés de façon étroite avec le taux d’alcoolémie. Par exemple, un taux de 0.2g/l d’éthanol dans le sang entraine une diminution de la réactivité, de la coordination motrice et des troubles du jugement.
Risques chroniques (exposition prolongée)
- L’inhalation de vapeurs d’éthanol peut entrainer des céphalées, une fatigue, la diminution des capacités de concentration et de vigilance ;
- L’ingestion d’éthanol peut entrainer des troubles de la mémoire, des troubles digestifs, de l’hypertension artérielle, des troubles de la vigilance.
- En cas de contact répété et s‘il existe une occlusion gênant l’évaporation du produit, cela peut entrainer des œdèmes cutanés.
Autres risques
L’éthanol figure dans la classification du CIRC « l’éthanol dans les boissons alcoolisées » : groupe 1 des agents cancérogènes pour l’homme (toutefois il n’est pas classé cancérigène par la réglementation européenne).
Effet cancérogène :
- Tumeurs de la bouche, du pharynx, du larynx, d’œsophage (accrues par le tabagisme) ;
- Tumeurs hépatiques avec atteinte du foie (liées à l’alcool) ;
- Tumeurs du sein.
Effets sur la reproduction (par ingestion d’alcool) :
- Atteinte de la fertilité masculine (atrophie testiculaire, réduction de la libido, diminution de la testostérone)
- Perturbation des cycles menstruels chez la femme
- Pour le foetus : retard de croissance, perturbation du système nerveux, malformations externe (en fonction de la dose quotidienne absorbée).
Les moyens de prévention
- Substituer l’éthanol par un produit non dangereux ou moins dangereux.
- Prendre connaissance de l’étiquetage et de la fiche de données de sécurité du produit (notamment sur les précautions d’emploi et de stockage).
- Manipuler en vase clos et à défaut sous hotte aspirante pour éviter l’inhalation de vapeurs.
- Se munir systématiquement des équipements de protection individuelle lors de la manipulation du produit : vêtements de protections, lunettes de sécurité, gants en caoutchouc butyle ou en néoprène (les gants en caoutchouc naturel, polychlorure de vinyle et polyalcool vinylique sont déconseillés).
- Informer les salariés sur les risques encourus et les moyens de s’en prémunir.
- Stocker le produit dans un local ventilé ou à l’air libre, à l’abri de toute source d’ignition ou de chaleur (flammes, étincelles, rayons solaires) et à l’écart de produits oxydants.
- Interdire formellement de fumer en présence de ce produit.
Sources réglementaires
Classement et étiquetage
Il est classé facilement inflammable.
Valeur limite d’exposition professionnelle
-
VLEP à court terme (15 minutes maximum) : 5000 PPM ou 9500 mg/ m3. -
VLEP moyenne pondérée (8 heures) : 1000 PPM ou 1950 mg/ m3.
Dispositions particulières
Les
La prévention du risque chimique : Article R. 4412-1 et suivants du code du travail.