Le contrat de rééducation professionnelle
Source : Fiche Ministère du travail -
Mis à jour le : 21/12/2021
Le contrat de rééducation professionnelle est destiné aux personnes assurées sociales qui, du fait d’un handicap, ont perdu la possibilité d’exercer leur emploi. L’objectif de ce contrat est de leur permettre de se réaccoutumer à leur profession ou d’exercer un nouveau métier. Ce contrat est conclu, pour une durée déterminée, entre l’employeur, le salarié et la Sécurité sociale. Il est assorti d’une rémunération et d’une formation.
Du côté des personnes en situation de handicapées
Le contrat de rééducation professionnelle s'adresse à toute personne reconnue travailleur handicapé par la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui, à la suite d'une maladie invalidante, d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle, a perdu la possibilité d'exercer son emploi. Ce constat doit avoir été fait par le médecin du travail.
Ce contrat peut être mis en place à l’issue d’une reprise du travail à temps partiel dans un but thérapeutique.
Du côté des employeurs
L'employeur signataire du contrat peut être l'ancien employeur du salarié (réadaptation) ou un nouvel employeur (apprentissage d'un nouveau métier).
S’il n’est pas conclu chez l’employeur habituel de l’intéressé, le contrat de rééducation peut donner lieu au bénéfice d’une aide versée par l'association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des handicapés (AGEFIPH).
Grâce à une formation pratique en entreprise, éventuellement complétée par une formation théorique, le contrat de rééducation professionnelle doit permettre à la personne en situation de handicap de se réaccoutumer à son ancienne profession ou d’être reclassée sur un nouveau métier dans son entreprise d’origine ou dans une autre entreprise.
Le contrat de rééducation professionnelle en entreprise est un contrat de travail à durée déterminée, renouvelable une fois. Conclu pour une durée de 3 mois à 1 an selon les besoins du bénéficiaire, le contrat est signé par l’organisme de Sécurité Sociale (Caisse primaire d’assurance maladie - CPAM - ou Mutualité sociale agricole - MSA - pour les assurés qui relèvent du régime agricole), l’employeur et le salarié.
Pendant la durée du contrat de rééducation professionnelle, le salarié perçoit au minimum la rémunération prévue par la convention collective applicable correspondant au premier échelon de la catégorie professionnelle pour laquelle il est formé.
En fin de contrat, le salaire versé doit être égal à celui fixé pour la qualification atteinte.
La rémunération est prise en charge par l’employeur et par l’organisme de Sécurité sociale dont dépend la personne handicapée, selon une répartition fixée par le contrat.
Il revient au travailleur handicapé de déposer une demande de contrat de rééducation professionnelle auprès de sa Caisse primaire d’assurance maladie (ou de sa caisse de Mutualité sociale agricole (MSA) s’il relève du régime agricole). L’initiative de proposer un tel contrat, au salarié et à l’employeur, peut aussi venir du médecin du travail.
Une rencontre regroupant le médecin du travail, le salarié, l’employeur, et l’organisme de Sécurité sociale, aura lieu en entreprise dans le but de définir les termes du contrat.
Les modalités du contrat doivent être soumises à l'approbation de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
- articles L. 5213-3 et R. 5213-9 à R. 5213-14
- Caisse primaire d’assurance maladie ou caisse de Mutualité sociale agricole (MSA)
- Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS-DDETS)
- Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) (coordonnées auprès du Conseil départemental - ex. « conseil général »)
- Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) (coordonnées auprès du Conseil départemental)
- Conseillers Cap emploi.