Questions-réponses | Le versement du salaire
Source : Fiche Ministère du travail -
Mis à jour le : 31/10/2024
Le salaire est la contrepartie du travail fourni. Son montant est fixé librement entre l’employeur et le salarié. Toutefois, il ne peut pas être inférieur au SMIC, pour tout salarié âgé d’au moins 18 ans.
Depuis le 1er novembre 2024, le montant du SMIC brut horaire s’élève à 11,88 €, soit 1 801,80 euros bruts mensuels sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires.
Qu’est-ce que le salaire minimum conventionnel ?
En général, les conventions collectives (et accords collectifs) fixent une classification des emplois et déterminent leur rémunération minimale. C’est que l’on appelle les « minima conventionnels ». Si l’entreprise relève d’une convention ou d’un accord le prévoyant, l’employeur ne peut pas rémunérer ses salariés en dessous du minimum qui correspond à leur classification. Le bulletin de paie du salarié doit indiquer sa position dans la classification de la convention collective. A noter : quel que soit le niveau du salaire minimum conventionnel dont il dépend, un salarié ne peut pas être rémunéré en dessous du SMIC, sauf cas particuliers mentionnés ci-dessus.
Pour en savoir plus, consultez notre fiche sur le SMIC.
- Le salaire doit être versé une fois par mois, à date fixe ;
- La rémunération des salariés est mensuelle et indépendante, pour un horaire de travail effectif déterminé, du nombre de jours travaillés dans le mois. C’est ce que l’on appelle la « mensualisation ». Toutefois cette disposition ne s'applique pas aux salariés travaillant à domicile, aux saisonniers, aux intermittents et aux salariés temporaires ;
- Tout salaire supérieur à 1 500 € net par mois doit être réglé par chèque ou par virement à un compte bancaire ou postal dont le salarié est le titulaire ou cotitulaire. Le salarié ne peut désigner un tiers pour recevoir son salaire. Si la somme due n’excède pas ce montant, le salarié peut demander à être payé en espèces.
La possibilité d’un acompte. Un acompte correspondant, pour une quinzaine, à la moitié de la rémunération mensuelle, est versé au salarié qui en fait la demande.
Que faire en l’absence de versement du salaire ? Le salarié peut saisir le Conseil des prud’hommes pour obtenir le versement de la somme qui lui est due. Pour en savoir plus, consulter notre fiche sur le conseil de prud'hommes.
Pour en savoir plus sur le paiement du salaire, consultez notre fiche sur le salaire : fixation et paiement.
La remise d’un bulletin de paie est obligatoire.
Toute une série de mentions doivent apparaître sur ce bulletin de paie. Informations concernant :
- l’employeur (nom, adresse, numéro d’immatriculation, code APE, numéro Siret etc. ) ;
- le salarié (nom, emploi occupé, position dans la classification de la convention collective) ;
- la convention collective applicable, le salaire brut, les prélèvements sociaux et fiscaux (CRDS, CSG, cotisations salariales) ;
- le montant de la somme effectivement versée au salarié (« le net à payer ») ;
- le montant net social, etc.
Pour connaître toutes les mentions obligatoires du bulletin de paie, et les mesures mises en œuvre pour simplifier sa présentation, se reporter à notre fiche sur le bulletin de paye.
Compte tenu de son caractère alimentaire, le salaire ne peut pas être saisi dans sa totalité. La fraction saisissable qui peut être versée aux créanciers du salarié est calculée en fonction de sa rémunération et de ses charges de famille selon un barème publié chaque année au Journal officiel. Pour consulter ce barème, se reporter à notre fiche sur la saisie et les cessions des rémunérations.
Quelle somme doit obligatoirement rester au salarié ? Quel que soit le montant des dettes contractées, le salarié doit conserver une somme égale au montant forfaitaire du RSA fixé pour un foyer composé d’une seule personne, soit 635,71 € depuis le 1er avril 2024.
Pour connaître le déroulement d’une procédure de saisie, consultez notre fiche sur la saisie et les cessions des rémunérations.
Le régime de garantie des salaires (AGS) intervient si l’entreprise se trouve en procédure collective (sauvegarde, redressement ou liquidation judiciaire) et n’a pas de fonds disponibles pour payer les salaires, préavis ou indemnités. L’AGS, financée par une cotisation obligatoire à la charge des employeurs, garantit ainsi le paiement des sommes dues aux salariés en exécution de leur contrat de travail.
Pour la mise en jeu de l’AGS, un mandataire judiciaire est désigné. C'est lui qui accomplit l'ensemble des démarches pour obtenir le remboursement des créances salariales.
Désigné par les salariés, un représentant des salariés contrôle le montant des sommes dues et versées aux salariés et sert d’intermédiaire entre ceux-ci et l’administrateur ou le tribunal.
Le montant des sommes garanties est-il limité ? Oui, et le plafond est variable en fonction de l’ancienneté du contrat du salarié.
Pour en savoir plus, consultez notre fiche sur la garantie en cas de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire.
Vous pouvez également consulter le site de l’AGS.